Un sniper, ancien de l’armée Taïwanaise, se retrouve sur une mission à Rome où il doit éliminer une cible. Ai Li surnommé Alex est doué et une fois son travail accompli, il se rend compte qu’il est tombé dans un traquenard et qu’il est poursuivi par un autre sniper qui cherche à l’éliminer à son tour. Une fuite à travers l’Europe s’engage entre deux tueurs à gage.
En parallèle à cela, le superintendant Wu, fin limier de la police de Taipei plus très loin de la retraite, est sollicité pour deux affaires qui semblent liées à la victime d’Alex à Rome. Dans ces deux affaires, deux officiers de la Marine sont retrouvés morts. Le superintendant Wu d’un côté et Alex de l’autre ne sont pas au bout de leurs surprises.
Une très belle découverte ce roman noir, qui distille avec justesse des doses d’action, d’humour et d’histoire tout en construisant une intrigue complexe. La recette est connue mais fonctionne, on découvre avec plaisir le superintendant Wu à Taïwan et son fils plutôt geek. Alex de son côté n’est pas qu’un tireur hors pair, c’est aussi un redoutable cuistot vous le découvrirez. Le sniper, son wok et son fusil est un polar qui fait penser à la série de Camilleri avec le commissaire Montalbano où la cuisine a une place à part entière. L’auteur nous fait saliver tout en emmenant le lecteur sur des thématiques d’actualité, notamment la question du commerce des armes. Cette série débute sous les meilleurs hospices. Un polar savoureux à plus d’un titre.
Traduction (de qualité) d’Alexis Brossollet.
Le sniper, son wok et son fusil, ed. Gallimard, coll. Série noire, 19 euros, 368 pages.