On retrouve Nohamux alias Nox, l’épicier dans ce second volet de la trilogie « Capitale du Sud ». Un personnage débrouillard et attachant que l’on a découvert dans « Le sang de la cité » le premier tome. Guillaume Chamanadjian poursuit sur sa lancée avec « Trois lucioles » et l’intrigue va dépasser les murs de la ville dans ce second roman rythmé. Moins contemplatif que le premier mais toujours aussi bien amené, ce roman de fantasy démontre une nouvelle fois tout le talent de l’auteur pour les dialogues et pour la construction de son univers. Le Duc Servaint, celui qui a élevé le jeune commis d’épicerie est en danger et plus d’un personnage veut sa peau. Nox, qui a développé des compétences redoutables (notamment lorsqu’il passe dans son monde parallèle mais instable) est missionné pour l’éliminer. Il se retrouve face à un dilemme et c’est un des multiples choix que le personnage va devoir faire. La cité de Gémina dans laquelle il vit, voit les tensions se multiplier. Nox essaie d’y voir clair dans les différentes intrigues qui régissent la ville et ses clans mais c’est loin d’être une partie de plaisir. On sent que des évènements tragiques guettent et on est pris par l’histoire de cette suite, encore plus enlevé que le premier tome. Une nouvelle réussite à découvrir.
Trois lucioles, ed. Aux forges de Vulcain, 20 euros, 416 pages.