L’Assassin royal / Robin Hobb

Le premier tome du cycle de l’Assassin royal, de la très belle ouvrage.

Second essai et cette fois-ci c’est le bon. J’avais entamé ce premier tome du cycle de l’Assassin Royal il y a longtemps en le laissant de côté non achevé. Je me suis replongé dedans et cette fois-ci je me suis régalé du début à la fin dans le riche univers de Robin Hobb. On découvre le jeune Fitz, fils illégitime d’un prétendant au trône. Sauf que ce prétendant au trône des Six-Duchés, Chevalerie, décide de renoncer à diriger le royaume lorsqu’il apprend l’existence de ce fils illégitime. Fitz débarque donc du haut de ses six ans dans la cité de Castelcerf, sans se douter une seule seconde qu’il va être un pion central dans les négociations qui régissent le territoire du roi Subtil. Un roi qui décide de le prendre sous son aile pour en faire son assassin. Fitz va alors être amené à découvrir les complots qui se trament tout en essayant de comprendre d’où il vient. Il grandit sous l’autorité de Burrich, le maître d’écurie de la cité, un autre personnage attachant de cette aventure. Ce premier tome est efficace et prenant, on est complètement en immersion dans le royaume des Six-Duchés. L’univers est riche et la narration ne s’essouffle pas. On n’est pas dans de l’action pure et dure à la Gemmell mais cela n’empêche pas de passer un excellent moment de lecture qui donne qu’une seule envie, poursuivre.

L’Assassin royal, ed. J’ai Lu, 8,90 euros, 512 pages.

S’ils n’étaient pas si fous / Claire Raphaël

Troisième enquête d’Alice Yekavian l’experte en balistique et c’est toujours aussi passionnant.

Tout débute lorsqu’une femme est retrouvée morte dans son appartement, tuée d’une balle. Sa fille atteinte de schizophrénie commence par confier aux policiers que c’est elle la responsable. Les choses se compliquent à partir de là, car la scène de crime révèle des éléments qui remettent en doute la version de la fille de la victime. On retrouve avec plaisir l’experte en balistique Alice Yekavian mais aussi Ludovic Marchand-Thierry un policier chevronné et en plein doute dans ce troisième roman noir de l’autrice. Un polar qui aborde la folie, la vision que l’on en a dans la société et les dérives qui en découlent. J’ai rarement lu un roman noir qui aborde de façon aussi intelligente les problématiques qui émergent lorsque l’on aborde la question de la santé mentale. À la fois polar précis dans les procédures policières et roman sur des marginaux, Claire Raphaël offre un moment de lecture prenant et des personnages complexes que l’on a envie de suivre. L’intrigue prend son temps, les dialogues sonnent et on se laisse embarquer dans « S’ils n’étaient pas si fous ». Encore une fois une réussite et si vous ne connaissez pas encore l’univers singulier de la romancière, qui mélange habilement roman noir, poésie et psychologie fine des personnages, foncez.

S’ils n’étaient pas si fous, ed. le Rouergue, 22 euros, 288 pages.

Druss la légende / David Gemmell

Une nouvelle aventure avec Druss, ça cogne dur et c’est toujours autant rythmée.

Après avoir découvert l’univers de David Gemmell dans « Légende » je retrouve Druss le héros taciturne et redoutable dans « Druss la légende ». Cette fois-ci l’auteur décide de s’attarder sur sa vie et notamment sa jeunesse. Alors que dans « Légende » on suivait un guerrier au milieu d’une guerre à grande échelle dans cet opus on découvre une grande partie de la vie du personnage, qui commence dans un petit village dans lequel il vit avec son père. Il y effectue régulièrement des travaux sur le bois et s’en contente très bien jusqu’au jour où une troupe de pillards dévaste le village, tue le père de Druss et embarque sa femme. Druss qui laisse déborder toute sa colère décide de se lancer dans une quête pour la retrouver. C’est le début de l’aventure pour lui, une aventure qui va prendre racine sur plusieurs années et qui va nous permettre de découvrir ce personnage plus en profondeur. Comme souvent chez l’auteur on trouve des passages avec de la bonne castagne mais aussi des passages non dénués d’humour. On se laisse complètement embarquer dans l’univers et à aucun moment le récit s’essouffle. Malgré certains traitements des personnages féminins qui n’ont pas toujours bien vieillis (le bouquin date de 1996 je crois) le tout reste de très bonne facture. David Gemmell est un conteur hors pair et une fois le bouquin refermé on a hâte de retrouver ce ton singulier, cette empathie pour ses personnages.

Druss la légende, ed. Bragelonne, 8,20 euros, 512 pages.

Trois lucioles / Guillaume Chamanadjian

Capitale du Sud, tome 2.

On retrouve Nohamux alias Nox, l’épicier dans ce second volet de la trilogie « Capitale du Sud ». Un personnage débrouillard et attachant que l’on a découvert dans « Le sang de la cité » le premier tome. Guillaume Chamanadjian poursuit sur sa lancée avec « Trois lucioles » et l’intrigue va dépasser les murs de la ville dans ce second roman rythmé. Moins contemplatif que le premier mais toujours aussi bien amené, ce roman de fantasy démontre une nouvelle fois tout le talent de l’auteur pour les dialogues et pour la construction de son univers. Le Duc Servaint, celui qui a élevé le jeune commis d’épicerie est en danger et plus d’un personnage veut sa peau. Nox, qui a développé des compétences redoutables (notamment lorsqu’il passe dans son monde parallèle mais instable) est missionné pour l’éliminer. Il se retrouve face à un dilemme et c’est un des multiples choix que le personnage va devoir faire. La cité de Gémina dans laquelle il vit, voit les tensions se multiplier. Nox essaie d’y voir clair dans les différentes intrigues qui régissent la ville et ses clans mais c’est loin d’être une partie de plaisir. On sent que des évènements tragiques guettent et on est pris par l’histoire de cette suite, encore plus enlevé que le premier tome. Une nouvelle réussite à découvrir.

Trois lucioles, ed. Aux forges de Vulcain, 20 euros, 416 pages.

Dans l’ombre de Paris / Morgan of Glencoe

La dernière geste, premier chant.

Après avoir fait un tour du côté du blog de « L’ours inculte », j’ai été très curieux de découvrir le début de cette série en littérature jeunesse. « Dans l’ombre de Paris » est un premier tome prometteur qui m’a beaucoup plu et qui donne vraiment envie de poursuivre. Yuri est une jeune princesse japonaise destinée à épouser un grand prince français. Le jeu des alliances et les enjeux de pouvoir mènent à ce mariage arrangé. Elle doit se rendre à Paris pour cette raison et le moins que l’on puisse dire c’est que ça ne l’enchante guère. Sauf que sur son chemin pour retrouver ce prince elle va faire une multitude de rencontre intéressantes qui vont changer la donne. A commencer par un singulier équipage, sur le train qui la transporte jusqu’à Paris. Ensuite elle n’est pas au bout de ses surprises une fois arrivée sur place mais ce serait dommage d’en dire plus. Morgan of Glencoe enchaîne les scènes touchantes et les scènes d’action avec un savant équilibre. L’univers est vraiment bien amené tout comme les contrastes entre les nobles et le petit peuple. On ne s’ennuie pas une seconde et on se laisse embarquer par l’atmosphère et par les personnages aux compétences bien particulières. Un excellent moment de lecture.

Dans l’ombre de Paris, ed. ActuSF, 17,90 euros, 456 pages.

Légende / David Gemmell

Découverte de l’univers de Gemmell avec un roman qui tape fort.

Je découvre l’univers de Gemmell avec « Légende », un livre du cycle de DrenaÏ. L’auteur prolifique a pas mal écrit et c’est avec ce roman de fantasy que je prends une première claque. Malgré quelques passages qui n’ont pas très bien vieilli (les clichés sur les personnages féminins notamment), David Gemmell construit un univers avec une efficacité redoutable. Il y plante ses personnages de manière classique, mais ça fonctionne. Un univers avec Druss en son centre, un guerrier redoutable et redouté, qui a construit sa réputation au fil de ses aventures, mais qui entretient des rapports ambivalents avec ce statut de monstre sacré. Druss et sa précieuse hache doivent défendre une cité assiégée dans « Légende » et malgré ses préférences pour la castagne, il est là aussi pour diriger la défense et s’occuper des troupes. Le livre raconte sur un rythme soutenu les différentes histoires qui mènent à la bataille de Dros Delnoch et c’est vraiment prenant. On suit le siège de la forteresse en se retrouvant au milieu de la bataille. David Gemmell livre une fantasy efficace qui m’a fait penser aux livres de Scott Lynch, notamment le premier tome des Salauds gentilshommes. Un mélange d’action, de complots et de rebondissements. Les dialogues ne sont pas en reste tout comme l’humour noir et on ressort de la lecture avec l’envie d’y retourner. Du tout bon.

Légende, ed. Milady, 8,20 euros, 475 pages.

Les flots sombres / Thibaud Latil-Nicolas

Un deuxième tome qui confirme tout le talent de l’auteur. Ça cogne sec.

C’est un plaisir de retrouver les Chevauche-Brumes dans cette trilogie de Thibaud Latil-Nicolas. On reconnait dès les premières pages les légionnaires que l’on avait quittés après une âpre bataille à la fin du premier tome et cette fois-ci on va les suivre dans des aventures plus maritimes. Les complots, la politique et les guerres intestines qui minent le royaume sont toujours de la partie. Les scènes de bataille et d’action sont toujours aussi bien restituées. Je trouve même que ce tome est un cran au-dessus du premier en ce qui concerne les péripéties rencontrées par la compagnie des Chevauche-Brumes. On apprécie de revoir les personnalités différentes, voire opposées, des personnages de cette troupe pas comme les autres. Une nouvelle réussite qui me donne envie de clôturer la trilogie pour suivre une dernière fois les aventures de la neuvième compagnie, avec le dernier tome qui est disponible il me semble. Si vous êtes friand d’univers fantastique, de magie, d’humour et de batailles épiques n’hésitez pas à vous pencher sur cette série, elle vaut le détour.

Les flots sombres, Ed. Mnémos, 352 pages, 21 euros.

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