Rouvrir le roman / Sophie Divry

Un nouvel essai sur l’art du roman mais surtout un essai à l’approche originale.

Un essai stimulant sur le roman et ses définitions multiples. L’autrice s’attarde sur ce qui forme une fiction, de l’accueil en maison d’édition au contenu en passant par la question du temps de création, l’art du dialogue ou le genre littéraire. « Rouvrir le roman » est un essai clair et documenté qui donne aussi envie de découvrir de nouvelles lectures. Un peu comme dans le livre de David Meulemans aux forges de vulcain sur la question de la création, l’approche est originale ici aussi. C’est percutant, ça laisse à penser et si vous ne connaissez pas la romancière ça fait une jolie porte d’entrée dans son travail.

Rouvrir le roman, ed. J’ai lu, 7,10 euros, 196 pages.

Des histoires qui vous ressemblent / Et l’imagination prend feu / Françoise Bourdin et Christelle Dabos

Des bouquins sur la création toujours aussi intéressants.

Dans la continuité du livre de Michel Bussi sur le thème du suspense notamment, j’ai lu les livres de Christelle Dabos et Françoise Bourdin dans la même collection, « Secrets d’écriture » chez Hachette. Une collection dédiée aux coulisses du travail d’écriture de plusieurs romanciers et romancières. De la question de la création à l’édition en passant par les différents ressorts scénaristiques existants, cette collection est vraiment intéressante. Christelle Dabos aborde comment elle construit ses mondes imaginaires notamment dans sa série du « Passe-miroir ». Françoise Bourdin de son côté repère des invariants dans ses différentes histoires. Des histoires familiales ou des sagas, dans lesquelles les relations humaines entre les personnages forment le cœur du récit. Cette collection offre de courts bouquins que l’on a envie d’annoter ou de relire.

Et l’imagination prend feu, ed. Hachette, 15,90 euros, 192 pages.

Des histoires qui vous ressemblent, ed. Hachette, 14,90 euros, 176 pages.

Toute une moitié du monde / Alice Zeniter

Le nouvel essai d’Alice Zeniter qui questionne la représentation des femmes dans la fiction.

Alice Zeniter questionne la représentation des femmes dans la littérature et discute aussi sur ses propres expériences de lectrice. « Toute une moitié du monde » est un essai intéressant qui s’inscrit dans la lignée du précédent « Je suis une fille sans histoire ». L’autrice voit ses pratiques de lectrice évoluer depuis qu’elle est jeune, en questionnant la représentation des personnages féminins notamment via le test de Bechdel. Il est aussi question du désir et de la place du désir masculin dans les fictions. Un sujet peu abordé. On découvre au fil des pensées d’Alice Zeniter plusieurs autrices que l’on a envie de redécouvrir ou de relire (Toni Morrison, Chris Kraus, etc.). Un bouquin stimulant qui ouvre des perspectives.

Toute une moitié du monde, ed. Flammarion, 240 pages, 21 euros.

Je suis une fille sans histoire / Alice Zeniter

Un stimulant essai sur la création et sur l’impact de la fiction dans le réel.

Alice Zeniter remet en question pas mal d’à priori sur la fiction et sur le processus de création avec ce court livre. C’est aussi l’occasion d’amener une réflexion sur le pouvoir de la fiction au prisme de son expérience de romancière. Elle s’appuie pour cela sur des textes qui lui ont été précieux (Ursula Le Guin, Paul Veyne) et sur son expérience d’autrice pour aborder le statut des femmes dans les fictions, l’impact que peuvent avoir les histoires et récits dans la vie de tous les jours ou la question de l’écriture. Un court bouquin nécessaire. Ajouter à cela le ton alerte et plein de bons mots de l’autrice et ça donne à l’arrivée un singulier essai à découvrir.

Je suis une fille sans histoire, ed. L’Arche, 12 euros, 112 pages.

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