Un polar dépaysant et prenant, à l’atmosphère singulière.
Catherine est au bout du rouleau et démissionne de son travail pour partir en Gaspésie, une péninsule Québécoise où il n’y a pas foule, hormis au moment de la haute saison où les touristes débarquent. Elle se rend dans le coin car elle souhaite retrouver sa mère mais évidement les choses ne vont pas être aussi simple. L’accueil chaleureux aux premiers abords des habitants du coin s’avère rapidement être une façade et petit à petit le lecteur découvre l’envers du décor. Les marins sont des êtres solitaires, parfois taciturnes mais qui sont aussi capables de cacher des choses bien enfouis. Catherine Day va vite le comprendre. Peu de temps après c’est Joaquin Moralès, un policier qui n’est pas du coin qui débarque pour une sombre affaire. Les deux personnages pour des raisons différentes, vont trouver tout un tas de réponses à leurs questionnements existentiels en arrivant en Gaspésie. A travers un ton singulier, ce roman noir qui sent bon l’air marin offre un agréable moment de lecture. La tension augmente au fil des pages. Roxanne Bouchard dépeint des personnages plein d’humanité avec leurs travers et surtout avec beaucoup de justesse dans les émotions. « Nous étions le sel de la mer » est un polar qui nous fait découvrir une région du globe et son atmosphère, une atmosphère iodée qui dépayse. Du tout bon.
Nous étions le sel de la mer, ed. de l’Aube, 19,90 euros, 320 pages.