Pilgrim / Terry Hayes

Un redoutable agent secret doit faire face à une menace planétaire.

Le narrateur est un agent secret d’un genre un peu particulier. Il est missionné par les hautes autorités américaines pour enquêter sur les services de renseignement du pays. Un peu à la manière de l’IGPN, le personnage principal est un espion qui enquête sur d’autres espions. Évidemment il est redoutable. Du 11 septembre aux dernières menaces planétaires, Terry Hayes en met plein la vue à son lecteur. Malgré quelques répétitions dans certains procédés narratifs, on passe un très bon moment de lecture en traversant le globe. Un page turner à découvrir qui offre un juste dosage entre action, intrigues diplomatiques et personnages complexes. Du tout bon.

Pilgrim, ed. Le livre de poche, 11,90 euros, 912 pages.

L’Affaire suisse / Jean-François Paillard

Barbouzes et autres réjouissances.

J’ai eu envie de découvrir cet auteur lorsque j’ai croisé son livre précédent en librairie, Le Parisien (sorti en poche entre temps). Un polar et une histoire qui se déroule à Marseille et dont on entend parler au début de l’Affaire suisse. C’est finalement vers ce dernier que je me suis tourné. L’Affaire suisse n’est pas une suite même si l’on retrouve le même personnage, mais dans un nouveau cadre, Lausanne et sa région. Ce second roman chez Asphalte de Jean-François Paillard amène le lecteur à rencontrer Nico dit Narval, un agent double un peu en bout de course qui hésite à raccrocher. Loin de sa fille, loin de sa mère, on retrouve l’archétype de l’agent au bout du rouleau qui a fait passer son travail avant sa famille. Le barbouze qui a du métier et des années d’expérience derrière lui pense avoir une longueur d’avance lorsque Pépé le mafieux lui propose (ou plutôt lui suggère de ne pas refuser) une dernière mission dans les milieux financiers suisses.

L’écriture de Jean-François Paillard est ciselée et je trouve que l’équilibre est bon entre les scènes d’action et les descriptions plus longues. On se laisse porter par la mission de Narval. On sent tout de suite que c’est un roman documenté lorsque certains personnages issus de l’armée se remémorent des missions passées, dans tels ou tels pays. Les récits au passé sont précis et on découvre des ramifications complexes que l’on n’imaginait pas forcément derrière les conflits. Du côté du fonctionnement des renseignements généraux, du catalogue des armes, des sigles des institutions, l’auteur ne fait pas non plus les choses à moitié et réalise un travail précis pour rendre crédible son intrigue. Un lexique bienvenu sur les sigles est d’ailleurs disponible en fin d’ouvrage.

Un bon moment de lecture en somme qui me donne envie de retrouver Narval dans ses œuvres.

L’Affaire suisse, ed. Asphalte, 19 euros, 224 pages.

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