S’ils n’étaient pas si fous / Claire Raphaël

Troisième enquête d’Alice Yekavian l’experte en balistique et c’est toujours aussi passionnant.

Tout débute lorsqu’une femme est retrouvée morte dans son appartement, tuée d’une balle. Sa fille atteinte de schizophrénie commence par confier aux policiers que c’est elle la responsable. Les choses se compliquent à partir de là, car la scène de crime révèle des éléments qui remettent en doute la version de la fille de la victime. On retrouve avec plaisir l’experte en balistique Alice Yekavian mais aussi Ludovic Marchand-Thierry un policier chevronné et en plein doute dans ce troisième roman noir de l’autrice. Un polar qui aborde la folie, la vision que l’on en a dans la société et les dérives qui en découlent. J’ai rarement lu un roman noir qui aborde de façon aussi intelligente les problématiques qui émergent lorsque l’on aborde la question de la santé mentale. À la fois polar précis dans les procédures policières et roman sur des marginaux, Claire Raphaël offre un moment de lecture prenant et des personnages complexes que l’on a envie de suivre. L’intrigue prend son temps, les dialogues sonnent et on se laisse embarquer dans « S’ils n’étaient pas si fous ». Encore une fois une réussite et si vous ne connaissez pas encore l’univers singulier de la romancière, qui mélange habilement roman noir, poésie et psychologie fine des personnages, foncez.

S’ils n’étaient pas si fous, ed. le Rouergue, 22 euros, 288 pages.

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