Ce n’est qu’un début, commissaire Soneri / Valerio Varesi

Onzième enquête du commissaire Soneri, toujours un régal.

Ils ne sont pas si nombreux les personnages que l’on a hâte de retrouver. Des personnages avec lesquels on est quasi sûr de retrouver une atmosphère singulière, un truc difficile à cerner, mais reconnaissable dès les premières pages. On récupère le bouquin et neuf fois sur dix on sait que l’on va se régaler. Le commissaire Soneri de Valerio Varesi en fait partie et on peut remercier les éditions Agullo pour la découverte. Dans « Ce n’est qu’un début, commissaire Soneri », déjà onzièmes enquêtes du commissaire, un jeune homme est retrouvé pendu dans un vieux hôtel, puis peu de temps après un autre homme, Boselli, ancien leadeur charismatique du mouvement du soixante huit parmesan, subit une attaque au couteau devant chez lui qui va lui couter la vie. Le commissaire commence ses recherches et une partie de son propre passé commence à remonter à la surface. Les convictions politiques ressurgissent, tout comme les contradictions de chacun et chacune. L’intrigue entraine le lecteur d’une fausse piste à une autre avec juste ce qu’il faut de descriptions pour immerger le lecteur dans Parme et ses environs. On entre dans la psyché torturée, mais lucide de Soneri. Une nouvelle master class de Valerio Varesi qui mène toujours aussi bien sa barque dans le roman noir italien.

La Maison du commandant / Valerio Varesi

Une nouvelle enquête le long du fleuve Pô de l’incontournable inspecteur Soneri.

Au début du roman le commissaire est envoyé par son chef sur les bords du Pô, le fleuve Italien. Il doit surveiller les pêcheurs et autres braconniers du coin dans cette région, appelée la Bassa. Une découverte macabre l’attend, un pêcheur hongrois est retrouvé mort. C’est le début d’une nouvelle enquête dans laquelle les idées arrêtées de chacun à commencer par celles de Soneri lui-même vont être mises à mal. Le commissaire fait face à tout une communauté qui stigmatise les étrangers et cache ses petits secrets. On retrouve une atmosphère, un rythme singulier dans la narration et une mélancolie comme souvent dans les polars de Varesi. Sur les bords du fleuve et dans une brume inquiétante, le lecteur va tenter de comprendre les magouilles et autres conflits qui régissent la pêche et la vie de ce coin retranché. C’est toujours un plaisir de retrouver le dottore Soneri, son goût pour la bonne nourriture et son regard sur le monde. Un personnage attachant qui donne tout de suite envie de se replonger dans un autre roman de l’auteur.

Un extrait, les mots d’un ami du commissaire : « Si les délinquants gouvernent, alors moi aussi, je fais ce que je veux. C’est très pratique : chacun devient arbitre et établit ses propres règles. Qui peut l’empêcher ? Toi, le flic ? Qui tu représentes ? Tu t’es déjà posé la question ? chargea Nocio le regard brûlant. De qui tu es le gendarme ? Tu le sais ou tu le sais pas que tu es payé par ceux qui font les guerres et qui affament les peuples ? »

La Maison du commandant, ed. Agullo, 21,50 euros, 306 pages.

Chien de faïence / Andréa Camilleri

Salvo rencontre un bandit qui souhaite être arrêté. De nouvelles galères en perspective.

Toujours un plaisir de déguster une nouvelle enquête du commissaire Montalbano. Une enquête dans laquelle un savant mélange d’humour caustique, de bonnes recettes et d’énigmes fait le plaisir de lecteur. Dans celle-ci, tout commence lorsqu’un bandit réputé prend contact avec Montalbano pour organiser son arrestation. Il souhaite se rende aux forces de police pour d’obscures raisons. On se laisse porter ensuite par le talent de Camilleri, en allant de rebondissement en rebondissement dans une enquête qui ne s’essouffle pas. On y apprend des choses, on sourit au détour des dialogues et on sent que l’environnement du commissaire participe pleinement à camper l’atmosphère (la ville fictive de Vigata, inspirée d’une ville Sicilienne). Camilleri est romancier doué pour mélanger le rire et le politique. On n’a qu’une hâte, c’est de lire une autre enquête de Salvo une fois le livre refermé.

Chien de faïence, ed. Pocket, 5,95 euros, 288 pages.

Le voleur de goûter/ Andréa Camilleri

Un mort en haute mer et un autre dans un ascenseur. Il n’en faut pas plus pour relancer la machine Montalbano.

C‘est toujours un plaisir de croiser des boites à livres pendant l’été et encore plus si l‘on déniche un Camilleri que l’on n‘a pas encore lu dedans. On retrouve ici le commissaire Montalbano dans ses oeuvres, avec l‘atmosphère qui va bien. Cette atmosphère propre au maître du polar italien, avec des dialogues savoureux, une intrigue qui donne du fil à retordre et la sacro-sainte nourriture italienne qui a toujours une place à part dans l‘univers de l‘auteur. Un régal du début à la fin.

Le voleur de goûter, Ed. Pocket, 6,50 euros, 248 pages.

Or, encens et poussière / Valerio Varesi

La dernière enquête en date du fameux commissaire Soneri. Une réussite.

Conquis dès les premières pages, Valerio Varesi a une plume bien a lui. Un ton qui ressemble à celui de son commissaire, le commissaire Soneri. Un mélange de nonchalance et d’humour pince-sans-rire. Mais aussi un mélange de souvenirs qui reviennent hanter Soneri au gré des rencontres.

C’est une enquête qui s’annonce réjouissante et originale dès le début, on ressent tout de suite une atmosphère singulière dans la banlieue de Parme, non loin de l’autoroute dans une première scène étonnante. Les personnages se retrouvent dans une brume épaisse et sur les lieux d’un énorme carambolage.

« Or, encens et poussière » m’a donné envie de découvrir d’autres romans noirs de Valerio Varesi. J’en avais entendu parlé en bien à plusieurs reprises sur les blogs polar de la toile. Les éditions Agullo visent juste, une nouvelle fois !

Or, encens et poussière, Ed. Agullo, 21,50 euros, 320 pages.

Traduit de l’italien par Florence Rigollet.

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