L’agent Seventeen / John Brownlow

Un tueur à gages redoutable se retrouve dans un traquenard.

Il est redoutable et ne loupe jamais une mission. L’agent seventeen est le dix-septième d’une série d’agents secrets qui œuvrent dans l’ombre. On découvre un personnage à l’enfance difficile, avec son lot de traumas. Dans des chapitres courts et un récit ultra rythmé, l’auteur écrit un très bon divertissement, prenant. Seventeen est amené à recroiser un ancien agent au fil de l’histoire et cela ne va pas être de tout repos. Le bouquin est un juste dosage entre action et dialogues, cela donne au final un roman noir efficace. John Brownlow est en train d’écrire la suite et on a hâte de la découvrir.

L’agent Seventeen, ed. Gallimard, coll. Série Noire, 23 euros, 512 pages.

L’ange gardien / Jérôme Leroy

Un tueur hors pair rencontre quelques difficultés lors d’une ultime mission.

Berthet est un vrai soldat qui va au charbon, un tueur au service de la mystérieuse « Unité ». Une sorte de police secrète dans l’État. Il s’occupe de basses œuvres en assassinant des cibles précises, quelle que soit leur place sur l’échiquier politique français et sans se poser la question bien longtemps de la légitimité de son acte. On découvre ce personnage adepte de poésie à travers une alternance entre des évènements qu’il a déjà vécus et ce qu’il vit au présent. Dans les deux cas, l’action et le rythme ne manquent pas et on se rend compte rapidement que Berthet est d’une efficacité redoutable. Ajoutez à cela Kardiatou Diop, une femme politique en devenir et Joubert, un enseignant en bout de course, reconvertis en auteur de polar en quête de reconnaissance et le roman est lancé. Jérôme Leroy plante une atmosphère teintée de mélancolie lorsque l’auteur s’attarde sur le passé de Berthet et tout son parcours. L’extrême droite n’est jamais loin et plane au-dessus du roman avec ses méthodes sordides. Berthet va naviguer en eaux troubles et même s’il a l’habitude de ne rien laisser au hasard les choses vont se compliquer pour lui dans son ultime mission. « L’ange gardien » est un roman noir, très noir et bien construit qui m’a permis de remettre le nez dans les romans de Jérôme Leroy. J’avais un bon souvenir de « La petite gauloise » lu il y a un bon moment. Je retrouve sa plume avec plaisir dans « L’ange gardien » et je crois que ce roman peut faire suite au « Bloc » paru précédemment et qui aborde les mêmes thématiques.

L’ange gardien, ed. Gallimard, coll. Série Noire, 18,90 euros, 336 pages.

L’Hallali / Nicolas Lebel

Retrouver Yvonne Chen et son caractère bien trempé dans une nouvelle aventure.

Yvonne Chen l’ancienne flic de la crim devenue agente infiltrée pour la DGSE est de retour dans ce troisième opus. Chen solitaire comme jamais est rappelée par les « Furies » et leur chef Alecto pour reprendre du service et se joindre à une nouvelle « danse » de cet étrange collectif. On avait découvert « les Furies » dans les opus précédents, des personnages qui s’attaquent à des cibles bien précises. Chen est rappelée dans « L’Hallali » par ce groupe pour se rendre dans un vignoble géré par deux frères et qui n’arrivent pas se départager le terrain en question. Elle va infiltrer « les Furies » par ce biais et une fois sur place, Chen ne va pas être au bout de ses surprises. Comme souvent chez Nicolas Lebel le lecteur va de rebondissement en rebondissement sans forcément s’embrouiller. On retrouve des éléments des précédents romans de la série même si celui-ci peut se lire de manière autonome. Lebel maitrise l’art du twist et ce nouveau thriller nous le confirme.

L’Hallali, ed. JC Lattès, 21,90 euros, 288 pages.

Nager sans se mouiller / Carlos Salem

Un tueur à gages se retrouve en famille au milieu d’un camping naturiste.

Numéro trois est tueur à gages, mais aussi un père de famille plutôt tendance père absent. Il se retrouve à prendre des vacances au début du roman, avec sa fille et son fils dans un camping naturiste dans le sud de l’Espagne. Et comme une mission n’est jamais bien loin, son employeur souhaite cette fois-ci qu’il joint l’utile à l’agréable en surveillant une potentielle cible durant son séjour dans le camping avec ses enfants. Numéro trois qui flaire l’embrouille ne comprend pas pourquoi il ne doit tuer personne et simplement « surveiller » une cible. La suite va lui donner raison. En impliquant son ex-femme ou encore d’anciennes connaissances, le camping va être le théâtre de nombreux rebondissements pour le tueur. Carlos Salem écrit un roman noir déjanté à souhait, avec quelques flashbacks au fil du récit sur la vie du tueur. À l’arrivée, cela donne un savant mélange d’humour noir et d’action. Certains passages sont discutables notamment des dialogues un peu clichés, mais l’ensemble reste de très bonne facture. Une découverte qui vaut le détour.

Nager sans se mouiller, ed. Actes Sud, 22,20 euros, 304 pages.

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