Deux familles, les Ayami et les Hokbani habitent dans une vallée non loin de la frontière marocaine, la vallée des Lazhars. Une vallée qui a vu passer plusieurs générations et qui s’apprête à voir arriver les petits derniers notamment Amir Ayami. Un jeune homme né en France qui rentre avec son père voir sa famille et son cousin Haroun pour passer l’été. Et le temps d’un été il va redécouvrir comment ses proches ont grandi, comment les relations ont évolué au fil des années et surtout Amir va découvrir l’histoire de sa famille car son père ne lui a jamais raconté. Soufiane Khaloua écrit un très beau roman sur le temps qui passe et les générations qui se suivent. Amir débarque avec ses idéaux mais aussi avec ses à priori qu’il va apprendre à remettre en question le temps d’un été. Ce livre c’est aussi l’histoire d’une jeunesse qui se cherche à travers le poids des traditions et qui souhaite s’en émanciper. On est emportés par ces rivalités entre les deux clans et dans ces relations complexes qui se sont tissées au fil des décennies et qu’Amir découvre à son arrivée dans la vallée. L’auteur questionne ce qu’est l’identité et ses contours parfois flous. Durant cet été dans lequel Amir arrive, les deux familles vont aussi rencontrer plusieurs bouleversements et certains secrets vont ressurgir. « La Vallée des Lazhars » est un premier roman prometteur avec une plume sensible. Un roman qui démontre encore une fois tout le talent de la maison Agullo pour dénicher des textes singuliers et marquants. Un peu comme « Le livre de l’Una », une autre parution récente de cette maison d’édition.
La vallée des Lazhars, ed. Agullo, 21,50 euros, 278 pages.