Journal d’un scénario / Fabrice Caro

La dernier roman de Fabrice Caro s’attarde sur l’industrie du cinéma et ne la loupe pas.

Boris vient de terminer son scénario. Une histoire d’amour pleine de poésie dont il est fier et qu’il présente à un producteur. Une tragédie amoureuse appelée « Les servitudes silencieuses ». Le producteur décide d’en faire un film et Boris exulte, il n’en revient pas. En parallèle il rencontre Aurélie une passionnée de cinéma. Il lui parle de son film et les deux personnages ont des discussions enflammées à ce sujet. Dans les romans de Fabrice Caro le burlesque n’est jamais loin et tout peut déraper d’un moment à l’autre. Ça ne loupe pas pour Boris lorsque son producteur commence à lui dire qu’il faudrait changer le rôle-titre du film et apporter quelques modifications. Boris doute et commence à se dire que le film s’éloigne de son scénario initial. La spirale est lancée et on se régale à suivre ce looser qui se laisse complètement manipuler et qui dans le même temps est dépassé par la trajectoire que prend son fameux scénario. « Journal d’un scénario » n’est peut-être pas le meilleur de l’auteur, mais offre assurément un bon moment de lecture. Au passage les quelques petits pics sur le cinéma et son industrie sont plutôt bien vus.

Journal d’un scénario, ed. Gallimard, coll. Sygne, 19,50 euros, 208 pages.

L’eau de toutes parts / Leonardo Padura

Vivre et écrire à Cuba.

Après avoir découvert Leonardo Padura avec « L’automne à Cuba », je découvre l’envers du décor avec cette essai sur son écriture et sur l’île de Cuba, son fief de coeur. L’auteur s’attarde sur son environnement, sur les raisons qui l’ont poussé à rester vivre à Cuba toutes ces années. Il questionne l’évolution de son écriture dans ce contexte et l’impact que peut avoir cette île dans son oeuvre. C’est passionnant d’entrer dans la fabrique de ses romans, ça donne envie de continuer la lecture des aventures de son personnage Mario Conde. On en apprend beaucoup sur l’histoire de Cuba, ses orientations politiques ces dernières années mais aussi sur les influences de Leonardo Padura.

L’eau de toutes parts, ed. Métailié, 24 euros, 400 pages.

Kasso / Jacky Schwartzmann

Un sosie de Mathieu Kassovitz monte une combine d’enfer.

C’est toujours aussi rythmé, les saillies contre un monde moderne qui marche sur la tête sont toujours aussi bien senties et l’histoire que nous propose Jacky Schwartzmann complète très bien le tableau. Un sosie décide de monter des coups fourrés grâce à sa ressemblance frappante avec Mathieu Kassovitz. Évidemment on est dans un roman noir de Schwartzmann et pour ceux qui connaissent l’auteur de « Pension complète » ou « Demain c’est loin », des précédents romans redoutables, vous ne serez pas déçus. On se doute bien que la magouille du personnage principal va partir en cacahouète un moment ou un autre. Un excellent cru avec de l’humour noir à souhait.

PS : Un joli clin d’œil est fait à la librairie « Réservoir Books », une librairie récente qui a souvent une sélection qui dépote et qui est basée à Besançon.

Kasso, ed. du Seuil, 18 euros, 224 pages.

Entre la pierre et la plume / IAM

Un riche livre témoignage sur un groupe aux multiple facettes.

Super bouquin ce livre sur le groupe IAM. Beaucoup écouté étant jeune, c’est un régal de retrouver des anecdotes et des commentaires des membres du groupe sur les grands thèmes qui traversent leurs albums. De Marseille à New-York en passant par le cinéma, le travail de la langue, le racisme ou encore l’évolution du rap actuel, AKH, Shurik’n, Kheops, Imhotep et Kephren livrent un riche témoignage. Avec des extraits de certains sons pour illustrer le propos et quelques photos au milieu du livre, ça ne gâche rien.

Entre la pierre et la plume, ed. Stock, 20,50 euros, 250 pages.

Il faut flinguer Ramirez / Nicolas Petrimaux

Acte 1

Ça faisait un moment que je tournais autour de cette très belle BD de Nicolas Petrimaux. Je m’attendais à un doux mélange entre de la castagne et des personnages marquants, je n’ai pas été déçu une seconde. Ça va à deux cents à l’heure. Ce premier tome annonce une série prometteuse, je vous conseille sa lecture et j’ai hâte de découvrir la suite.

Il faut flinguer Ramirez, Ed. Glénat BD, 19,95 euros.

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