Bombonne est le neveu de Mirouche, le tenancier du troquet le Saturne. Un bar avec son lot d’habitués en bout de course dans lequel Bombonne rend des services à son oncle en y bossant un peu. Bombonne, jeune homme qui se cherche un peu fait alors une rencontre qui va rendre un chouïa plus mouvementé son quotidien, en la personne du Suisse. Le Suisse est un débrouillard toujours dans les bons coups notamment lorsqu’il s’agit de détrousser les riches dans différents quartiers de Roubaix. Bombonne va alors être transporté dans des galères qu’il n’avait pas forcément imaginé et la langue de Djamel Cherigui comme dans « La sainte touche » fonctionne encore très bien. Les dialogues sonnent et la gouaille des personnages aussi. On est au plus près de leurs vies et notamment du tonton qui tente d’élever comme il peut son neveu en l’absence du père mais sans forcément y parvenir à tous les coups. Ce second roman confirme tout le talent de Djamel Cherigui pour construire une intrigue simple mais non dénué d’humour noir. La forme à toute son importance dans ses romans et cela participe pleinement au plaisir de lecture.
Le Balato, ed. JC Lattès, coll. La Grenade, 19 euros, 252 pages.