Teintée d’une poésie unique, l’écriture de David Lopez apporte à ses histoires une saveur singulière. Après « Fief » qui avait été un premier coup de coeur, je trouve « Vivance » tout aussi réussi. Le narrateur est à vélo à travers la campagne et avance au fil des rencontres. On suit sa façon d’appréhender le monde, à travers un regard aiguisé sur ses pairs, mais aussi sur ses souvenirs. « Vivance » est un peu comme une déambulation en pleine nature, une déambulation qui sonne juste, sans blabla. Au premier abord avec le pitch, un cycliste voyageur qui traverse des petits bourgs dans une campagne reculée, on a du mal à se dire que l’auteur va tenir 250 pages et pourtant ça passe tout seul. Et c’est aussi ça qui fait tout le sel des romans de David Lopez, une langue à part, des personnages que l’on découvre au fil du roman et que l’on a envie de suivre. Une épaisseur derrière les façades. Et toujours la petite touche d’humour qui va bien.
Vivance, ed. Seuil, 19,50 euros, 288 pages.