Une présence idéale / Eduardo Berti

Un bouquin émouvant sur le soin, dans un service de fin de vie.

L’auteur est accueilli dans un service de soins palliatifs pour rencontrer et écrire autour des professionnels de ce service de santé. Dans de courts textes dans lesquels les noms ont été changés, l’auteur relate (et romance aussi) des propos recueillis. Les propos d’une infirmière, d’une aide-soignante, d’un médecin, d’intervenants extérieurs, etc. On découvre des vies derrière les patients et comment l’approche de la mort dans ce cadre très précis joue sur la relation soignant/soigné. Tout est écrit avec beaucoup de justesse. Le ressenti des personnages. Les émotions. On y aborde l’humain, la mort, la relation. On est touchés par ces petits textes, des morceaux de vie marquants, notamment sur les soignantes et les soignants. Un gros coup de cœur.

Une présence idéale, ed. La contre allée, 8,50 euros, 160 pages.

La Maladie de Sachs / Martin Winckler

Une focale passionnante sur un cabinet de médecin de campagne.

Le Dr Sachs décide de s’installer dans un petit bourg en tant que médecin de campagne et le lecteur suit cette installation en découvrant la réaction des habitants du coin, les futurs patients. Tout démarre dans la salle d’attente lorsqu’un des personnages observe les autres patients qui l’entoure. Puis on découvre les consultations, les histoires de chacune et chacun. Les points de vue s’enchaînent et cela rend dynamique le récit. Ce livre est aussi l’occasion pour l’auteur de s’attarder sur le statut de la médecine, sur l’importance de l’écoute ou encore sur les violences visibles ou non derrière une consultation. On y croise des questionnements autour du corps des femmes, de la fin de vie ou encore de la pédiatrie. « La Maladie de Sachs » est un livre d’une grande richesse et on sent que Martin Winckler, pour qui l’écriture est intimement liée à sa pratique de soignant, s’appuie sur ce qu’il a pu vivre dans son métier. Notamment des réflexions plus personnelles lorsqu’il était encore étudiant en médecine. L’empathie pour ses personnages transparait et comment souvent chez l’auteur, la question du soin et des formes qu’il revêt est centrale.

La maladie de Sachs, ed. Folio, 9,90 euros, 672 pages.

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