Sans collier / Michèle Pedinielli

Diou dans ses œuvres.

Ghjulia Boccanera est de retour pour notre plus grand plaisir et on ne va pas se mentir on avait hâte de la retrouver. Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore rencontré, Ghjulia Boccanera alias « Diou » est une quinqua détective privée qui habite le Vieux Nice avec son coloc’ Dan. Ce dernier est un vrai oiseau de nuit et tient une galerie d’art le reste du temps. Honnêtement c’est difficile de ne pas s’attacher à ce personnage que je trouve particulièrement réussi depuis « Boccanera », le premier roman noir de Michèle Pedinielli avec la première apparition de Diou. Elle a une répartie d’enfer et n’est jamais bien loin lorsqu’il s’agit d’aller manifester contre le dernier projet absurde de la ville dans laquelle elle vit. Entourée d’une troupe de joyeux drilles que l’on retrouve de bouquin en bouquin, on ne peut qu’adhérer aux aventures de Diou. « Sans collier » ne fait pas exception, on est pris dans l’intrigue, dans ce juste dosage entre humour, moments plus dramatiques et ambiance niçoise bien propre aux polars de l’autrice. Dans ce dernier roman, il semblerait que des accidents du travail ne soient pas déclarés dans les règles de l’art sur un grand chantier niçois. Le gérant de la société de BTP qui s’occupe du chantier décède peu de temps après d’une crise cardiaque et un ouvrier disparait. Diou décide de mettre le nez dans l’affaire pour comprendre ce qu’il se cache derrière tout ça. En parallèle à cette première narration, l’autrice raconte l’histoire de Ferdi un SDF que Diou a rencontré dans un livre précédent. Ferdi a fait partie par le passé des « cani sciolti », les chiens sans collier, des groupes en Italie dans les années 70 qui ne souhaitaient faire partie d’aucune organisation politique. Le passé et le présent s’imbriquent parfaitement dans ce nouveau roman noir entre Nice et Bologne.

Sans collier, ed. de l’Aube, 18,90 euros, 256 pages.

Après les chiens / Michèle Pedinielli

Retrouver Diou et ses enquêtes niçoises, toujours une régalade.

Je me suis finalement lancé dans la lecture de la seconde aventure de Ghjulia Boccanera, alias « Diou ». Enquêtrice que j’avais adoré suivre dans le premier opus, « Boccanera ». Il me tardait de retrouver cette ambiance niçoise et les traits de caractère de Diou. À la fois désabusée, drôle et en même temps pleine de saillies acerbes contre une société bancale. Un mélange qui avait fait mouche dès les premières pages. Et je vous rassure tout de suite, c’est encore le cas avec « Après les chiens ». On retrouve d’ailleurs de nombreux personnages familiers croisés dans la première enquête (même si les deux livres peuvent se lire indépendamment et que de nouveaux personnages apparaissent).

Dans cette nouvelle enquête, Diou est amenée à ressasser son passé et ses rencontres antérieurs au détour de deux nouvelles affaires. La première est déclenchée lorsque la détective fait une macabre découverte pendant un footing au mont Boron, une forêt sur les hauteurs de Nice. En parallèle à cela, une jeune femme est portée disparue et on fait appel à ses services pour la retrouver. Il n’en faut pas plus à Boccanera pour se lancer dans les deux affaires même si cela doit se faire en même temps que les services de police. Michèle Pedinielli en profite pour raconter une seconde histoire tout aussi forte qui va faire écho à ce que vit Diou. Une histoire qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale en 1943 et qui vient s’intercaler entre les chapitres au fil du récit.

Je vous conseille ce polar plein d’humanité, c’est toujours aussi prenant. Une bonne nouvelle au passage lue sur les réseaux cette semaine, un troisième roman est prévu pour mars 2021 et inutile de dire que j’ai déjà hâte.

Après les chiens, ed. De l’Aube, coll. l’Aube noire, 17,90 euros, 176 pages.

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