Le jour et l’heure / Carole Fives

« Et si soigner c’était apprendre à mourir ? »

Edith connaît le jour et l’heure de sa mort car elle est atteinte d’une maladie dégénérative, et elle a choisit la mort volontaire assistée. Elle se rend pour cela en Suisse avec toute sa famille et les courts chapitres du livre vont s’enchaîner en livrant les points de vue de chacun des membres de sa famille. On est touchés par l’histoire d’Edith, de ses proches qui se confrontent à la mort le temps d’un weekend qui ne ressemblera à aucun autre. Les enfants ne réagissent pas tous de la même façon tout comme son conjoint Simon. Ils naviguent au gré des souvenirs et malgré la gravité du thème ce roman est loin d’être dénué d’humour. Car la vie continue. « Le jour et l’heure » apporte une réflexion et un regard vraiment intéressants sur la fin de vie et sur la mort. On y questionne son statut dans la société, l’impact que cela peu avoir sur une cellule familiale. En quoi elle est dérangeante et jusqu’à qu’elle point. On voit aussi comment les relations se recomposent, car les enfants sont devenus adultes et par la force des choses ils vont repasser du temps ensemble pendant ce weekend en Suisse. Caroles Fives écrit un roman qui sonne juste et qui touche.

Le jour et l’heure, ed. JC Lattès, 17 euros, 144 pages.

Il est juste que les forts soient frappés / Thibault Bérard

L’histoire poignante d’une femme atteinte d’un cancer et qui traverse ces épreuves avec sa famille et ses proches.

C’est toujours quelque chose de sortir d’une lecture remué et soufflé. C’est plutôt rare et c’est ce que j’ai ressenti à la fin de ce roman de Thibault Bérard. Une bonne claque en bonne et due forme.

On suit Sarah, une jeune femme de 37 ans qui va devoir faire face à la maladie, à un cancer. C’est d’ailleurs elle qui raconte à la première personne ce qu’elle va vivre. Le lecteur est embarqué dès le début dans ce roman avec ce ton unique d’un personnage que l’on n’est pas prêt d’oublier. Un mélange de gouaille et de gravité finement dosé. On suit aussi tout un petit monde qui gravite autour d’elle et qui va tenter de l’aider à traverser ces épreuves.

On ne tombe pas dans le pathos et l’auteur parvient régulièrement à retranscrire avec beaucoup de justesse ce que va vivre cette femme et sa famille. Très fort.

Il est juste que les forts soient frappés, Ed. de l’Observatoire, 20 euros, 304 pages.

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