Le Grand Saut / Thibault Bérard

Un homme sur le point de mourir se remémore sa vie passée.

Comme souvent chez Thibault Bédard l’histoire part d’une idée originale et c’est encore le cas dans ce troisième roman. On découvre la vie de Léonard alors qu’il s’apprête à mourir seul dans sa cuisine après avoir tenté de réparer son évier. Alors que la vie le quitte, il voit défiler les moments marquants de son existence et surtout la saveur d’une époque où il n’était pas cet homme solitaire isolé dans son chalet. Il se rend compte qu’il est passé à côté avec ses proches à plusieurs reprises. Que ce soit sa femme Lise ou ses enfants. On découvre tous ces autres personnages qui gravitent encore ou non autour de lui. Léonard est un personnage ambivalent, mais avec lequel on a certains moments de l’empathie. L’auteur aborde la question de la perte, de la mort, du temps qui passe et surtout des liens familiaux avec talent. La famille est un thème central dans les romans de Thibault Bérard et dans « Le grand saut » on retrouve une nouvelle fois ce thème. J’avais beaucoup aimé les deux précédents et « Le grand saut » fonctionne aussi très bien. C’est court et prenant. On le lit quasi d’une traite. Il offre un concentré d’émotion et de scènes qui touchent sans tomber dans le cliché. C’est d’ailleurs un exercice difficile de faire sourire avec les sujets pas toujours fun qui sont abordés. Et en même temps on est pris dans ces vies, les vies d’une famille qui tente de traverser les épreuves.

Le Grand Saut, Ed. de l’Observatoire, 20 euros, 208 pages.

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