Le Chant des innocents / Piergiorgio Pulixi

La première enquête de Strega (alors qu’il a été écarté des forces de police).

Les éditions Gallmeister ont décidé d’éditer le premier roman de Piergiorgio Pulixi après le succès des deux suivants en France. Avec « Le Chant des innocents » on retrouve Vitor Strega, le policier au charisme singulier et redoutable dans ses enquêtes. Sauf que Strega dans cet opus est mis à pied suite à un homicide mystérieux sur un de ses collègues. On découvre le personnage alors qu’il est chez une psychologue, qui doit rendre une expertise psychologique pour qu’il soit réhabilité dans les forces de policier. La réhabilitation s’annonce plus compliquée que prévu et pourtant Strega en a bien besoin, entre la rupture difficile avec son ex-compagne et la relation de dépendance à son travail, le fait de rester sans activité ne lui va pas du tout. Pendant ce temps là, ses collègues continuent de travailler et se mettent à plancher sur des meurtres qui se multiplient. Des crimes violents. De jeunes adolescents tuent des adultes dans des tableaux plus macabres les uns que les autres. Teresa, qui travaille habituellement avec Strega, va avoir besoin de son aide même si ce dernier est suspendu. Ce coup de main même officieux va s’avérer précieux. J’avais beaucoup aimé « L’illusion du mal », le dernier roman en date de l’auteur. Une belle surprise, un pur page-turner que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher. Ça m’a fait la même chose dans celui-ci, on retrouve de courts chapitres efficaces et un juste dosage entre l’humour noir, les dialogues et l’intrigue. Foncez découvrir cet auteur si vous ne le connaissez pas encore.

Le Chant des innocents, ed. Gallmeister, 23,80 euros, 336 pages.

De la jalousie / Jo Nesbo

Jalousie et roman noir pour ce recueil de nouvelles de Jo Nesbo.

Jo Nesbo s‘essaie à la nouvelle dans ce recueil et c’est plutôt réussi. Malgré des nouvelles qui n’ont pas toutes le même impact, l’ensemble se tient bien et le thème de la jalousie en filigrane permet à l’auteur de mettre en place les coups de théâtre dont il est friand. Peut être moins abouti que sa série avec Harry Hole, « De la jalousie » offre tout de même un bon moment de lecture. Efficace.

De la jalousie, ed. Gallimard, coll. Série noire, 19,50 euros, 352 pages.

Backflash / Richard Stark (alias Donald Westlake)

Une nouvelle lecture dans la série de Westlake avec Parker, son personnage cambrioleur.

On retrouve toujours avec grand plaisir Parker, le personnage sombre de Donald Westlake (à ne pas confondre avec Dortmunder, un autre personnage récurrent de l’auteur plutôt roi des gaffes). Ici on est dans l’État de New-York. Un casino flottant va bientôt s’installer dans le coin et lorsqu’un homme prend contact avec Parker pour lui proposer de cambrioler ce casino en lui fournissant tous les plans, Parker ne va pas hésiter bien longtemps. Même s’il n’est pas plus fan que cela des trucs flottants avec « une seule entrée et une seule sortie », Parker est prêt à remettre le couvert et l’appât du gain l’emporte. On suit dans « Backflash » les collègues qu’il rassemble pour ce nouveau casse et c’est toujours aussi prenant. Lire Richard Stark (le pseudo de Westlake pour sa série avec Parker) c’est souvent passer un très bon moment, avec des dialogues percutants, des chapitres qui défilent et de l’action dosée comme il faut. Le casse de la bande ne va pas être de tout repos et évidemment les imprévus vont se pointer. Si vous voulez un bouquin qui se dévore tout seul, c’est typiquement ce qu’il vous faut. On ne le répétera jamais assez mais Westlake est vraiment un excellent auteur.

Backflash, ed. Rivages, coll. Rivages noir, 19,50 euros, 288 pages.

L’Âme du chasseur / Deon Meyer

En Afrique du Sud, un agent secret voit son passé ressurgir.

« P’tit » a été par le passé un agent pour les services secrets sud-africain. Depuis le changement de régime il a une vie rangée avec sa compagne et l’enfant de cette dernière. Il bosse chez un concessionnaire auto et ne fait aucune vague. Mais un jour, il reçoit une demande d’un ancien camarade de lutte. Ce camarade a été enlevé et les ravisseurs demande des informations bien précises contenues sur un disque dur. Il est obligé de quitter son foyer pour leur amener le disque dur. Sur la route, il se retrouve à son insu la proie d’une chasse imprévue. D’un côté les forces de l’ordre le repère et le poursuive mais de l’autre il ne comprend pas pourquoi ce disque dur qu’il doit transporter lui attire autant de problèmes. Étant un ancien agent hors pair, il tente de contenir ses vieux démons et de ne pas retomber dans une violence qu’il a connu. Mais les choses ne vont pas être si simples, la traque peut basculer à tout moment. Deon Meyer dans « L’âme du chasseur » est à son meilleur. On retrouve un roman qui oscille entre thriller et roman noir, avec un soupçon de corruption et de politique comme souvent chez l’auteur. Le tout fonctionne très bien et on se laisse porter par la tension qui va crescendo.

L’Ame du chasseur, ed. Seuil, 21,30 euros, 432 pages.

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