Une intrigue bien retorse avec des personnages qui traînent leur lot de casserole, mais qui rêvent d’une vie meilleure, c’est le genre d’atmosphère qui se dégage d’un roman noir comme celui de Simon François. De la jeune journaliste qui cherche à travailler pour un média d’investigation malgré ses addictions, au vieux musicos en bout de course qui travaille sur des plateaux de cinéma, chacun a ses raisons, chacun a son passé, mais l’objectif est de continuer à avancer coûte que coûte. Ajoutez à cela des bandits de premier ordre, plus ou moins importants dans les hautes sphères du pouvoir et l’on obtient un polar rythmé aux dialogues qui sonnent. C’est souvent une bonne idée d’aller piocher du côté des éditions du Masque, on y retrouve des romans noirs sombres et qui percutent, un peu à la manière d’un Jacky Swartzmann ou d’un Benjamin Dierstein.
Les Portes étroites, ed. du Masque, 20 euros, 264 pages.