Où vont les larmes quand elle sèchent / Baptiste Beaulieu

Chronique d’un médecin généraliste qui navigue entre portraits de patient et parcours personnel.

Jean B. a 36 ans, il est médecin généraliste et il décide d’écrire pour comprendre pourquoi il a tant de mal à pleurer au quotidien. Pour cela il retrace son parcours, à commencer par deux traumatismes, dont un à l’hôpital qui l’amène finalement à se réorienter vers la médecine de ville. C’est là que commence la description des différents portraits, des rencontres. Des portraits décrits avec beaucoup de justesse et d’empathie. On découvre la relation entre un soignant et un patient avec tout ce qu’elle peut recouvrir. Notamment les préjugés et les jugements hâtifs. Un livre qui fait penser aux romans de Martin Winckler dans sa façon d’aborder le sujet et dans le traitement des différents thèmes. On y retrouve la question des violences faites aux femmes, celle de la prise en considération des personnes âgées ou en fin de vie. Ce roman est à la fois une réflexion sur le soin et sur les relations humaines. Quel statut donne-t-on à l’écoute dans un soin ? À la parole ? On sent que l’expérience de l’auteur s’entremêle avec son personnage principal.

Où vont les larmes quand elles sèchent, ed. L’Iconoclaste, 20,90 euros, 271 pages.

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