Peter Punk au pays des merveilles / Danü Danquigny

Un homme sort de prison et se retrouve en deux temps trois mouvements au milieu d’une magouille dans laquelle il va brasser ses relations passées.

Desmund Sasse sort de prison au début du roman et s’apprête à retrouver Morclose, une ville bretonne fictive dans laquelle il a ses habitudes. Malheureusement Desmund est le genre de personnage qui a un don pour attirer les galères. Et ça ne loupe pas, peu de temps après sa sortie il se retrouve arrêté de nouveau par la police en étant suspecté de complicité de meurtre. Desmund alias « Peter Punk » a bien l’intention de ne pas retourner en taule et pour ça il va mener sa petite enquête pour comprendre dans quelle magouille il s’est retrouvée à son insu. Il reçoit à sa sortie des messages vocaux qui semblent être liés à l’affaire. Ses actions vont l’amener à côtoyer un ancien pote à lui devenu flic ou une détective privée qui va être amenée à lui sauver la mise. Deux autres personnages réussis et réalistes qui participent pleinement à l’atmosphère de ce pur polar dans la tradition du hard boiled. Danü Danquigny mène très bien sa barque, les dialogues sonnent juste et de petits pics bien senties se glissent dans le récit notamment sur l’institution policière et ses nouvelles pratiques du maintien de l’ordre. Du bon roman noir.

Peter Punk au pays des merveilles, ed. Gallimard, coll. Série noire, 19 euros, 289 pages.

Évasion / Benjamin Whitmer

Une fuite en avant.

Une préface de Pierre Lemaitre qui préfigure un grand roman noir, deux romans précédents qui cognaient déjà pas mal et qui ne faisaient pas dans la dentelle avec Pike et Cry Father. Benjamin Whitmer revient en 2018 avec un nouveau roman rugueux, Évasion, édité chez Gallmeister (et sorti en poche depuis dans la collection Totem avec une très belle couverture).

Ici, il est question d’une prison et d’une évasion, d’une ville où tout le monde se connaît, de secrets bien crasseux, d’un rythme haletant et d’une tempête de neige de l’espace. Rien que ça. Et nous voilà avec les ingrédients d’un bon roman selon Whitmer. Un pur roman noir plus que recommandable.

Évasion, ed. Gallmeister, 23,80 euros, 416 pages. Traduit par Jacques Mailhos.

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