Grand seigneur / Nina Bouraoui

Un livre émouvant sur la relation entre l’autrice et son père.

Nina Bouraoui écrit dans « Grand Seigneur » avec beaucoup de justesse sur la relation avec son père, une figure paternelle qui a eu beaucoup d’importance dans sa vie. Une influence parfois ambivalente, complexe, mais une influence certaine en participant par exemple au lien avec l’Algérie de son enfance. Le livre débute sur une période de sa vie dans laquelle la mort de son père approche. Une période qu’elle a traversée et qui a vu son père hospitalisé en soins palliatifs à Paris, dans la maison médicale Jeanne Garnier du 15e arrondissement de Paris. L’autrice décode au fil de l’hospitalisation comment les souvenirs reviennent durant ces dix jours. C’est aussi un livre qui saisit comme rarement l’atmosphère d’un service en soins palliatifs, qui pose des mots sur les souffrances, les relations, les soins qui traversent une telle unité. Elle croise des soignants, des patients, cherche à comprendre ce qui se joue dans ce lieu si proche de la mort et en même temps singulier sur de nombreux points. « Grand Seigneur » est un récit chargé en émotion, sans détour, qui renvoie à plusieurs reprises à notre rapport à la mort. Un très beau texte.

Grand seigneur, ed. JC Lattès, 20,90 euros, 250 pages.

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