Légende / David Gemmell

Découverte de l’univers de Gemmell avec un roman qui tape fort.

Je découvre l’univers de Gemmell avec « Légende », un livre du cycle de DrenaÏ. L’auteur prolifique a pas mal écrit et c’est avec ce roman de fantasy que je prends une première claque. Malgré quelques passages qui n’ont pas très bien vieilli (les clichés sur les personnages féminins notamment), David Gemmell construit un univers avec une efficacité redoutable. Il y plante ses personnages de manière classique, mais ça fonctionne. Un univers avec Druss en son centre, un guerrier redoutable et redouté, qui a construit sa réputation au fil de ses aventures, mais qui entretient des rapports ambivalents avec ce statut de monstre sacré. Druss et sa précieuse hache doivent défendre une cité assiégée dans « Légende » et malgré ses préférences pour la castagne, il est là aussi pour diriger la défense et s’occuper des troupes. Le livre raconte sur un rythme soutenu les différentes histoires qui mènent à la bataille de Dros Delnoch et c’est vraiment prenant. On suit le siège de la forteresse en se retrouvant au milieu de la bataille. David Gemmell livre une fantasy efficace qui m’a fait penser aux livres de Scott Lynch, notamment le premier tome des Salauds gentilshommes. Un mélange d’action, de complots et de rebondissements. Les dialogues ne sont pas en reste tout comme l’humour noir et on ressort de la lecture avec l’envie d’y retourner. Du tout bon.

Légende, ed. Milady, 8,20 euros, 475 pages.

L’Appel des grands cors / Thibaud Latil-Nicolas

La fin de l’aventure pour la troupe des Chevauche-brumes avec ce dernier tome épique et saisissant.

Pas facile de se dire que c’est le dernier tome où l’on retrouve la troupe des Chevauche-brumes, on s’attache à cet univers moyenâgeux et à ses personnages. Dans L’Appel des grands cors, le troisième et dernier livre de la série, on a toujours autant de plaisir à se replonger dans les intrigues et les conflits qui régissent le Bleu-Royaume. On suit les rebondissements qui poussent dans leurs derniers retranchements Saleon et ses compères, en se laissant complètement happer. Les créatures d’encre sont toujours de la partie tout comme le chaos qui menace les contrées du Roy. Politique, religion, alliances et guerres forment un cocktail détonant. Plusieurs critiques acerbes se glissent en sous texte de la fiction comme dans les tomes précédents, que ce soit sur la religion et ses dogmes rarement tempérés et parfois dangereux, que ce soit sur la difficulté pour les hommes de concevoir le fait que les femmes puissent se doter de pouvoir (les Doryactes sont des personnages marquants), que ce soit sur les enjeux et les aberrations de la guerre, tout cela forme un roman passionnant. A la fois prenante et pleine de réflexions intéressantes, cette trilogie se termine avec brio et il n’y a pas un tome en dessous d’un autre. Typiquement le genre de livre qui dépasse les genres et qui ne se résume pas à de la fantasy ou à de l’imaginaire. Un des gros coup de cœur de l’année.

L’Appel des grands cors, ed. Mnemos, 21 euros, 464 pages.

Chevauche-Brumes / Thibaud Latil-Nicolas

De la bagarre, de la magie et des personnages hauts en couleurs !

Une brume étrange grandit au nord du Bleu-Royaume et des créatures peu ragoûtantes sont aperçues dans le secteur. Saléon et sa neuvième compagnie, des personnages hauts en couleurs et en même temps soudés comme jamais, sont chargés d’aller jeter un œil à cette fâcheuse brume. La suite n’est que poursuites et revirements, la troupe du commandant n’est pas au bout de ses peines.

Prenant et bourré de scènes épiques, ce récit est un savant mélange d’action et de querelles politiciennes dans un royaume qui voit naître un mal nouveau.

Thibaud Latil-Nicolas convoque le lecteur dans une aventure fantastique où la magie, la guerre et les forces plus obscures entrent en scène. Une réussite ce premier opus. À suivre !

Chevauche-Brumes, ed. Mnemos, 19 euros, 320 pages.

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