Dernière station avant l’autoroute / Hugues Pagan

Le classique de Pagan, pur roman noir.

Un député est retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. L’homme s’est suicidé et a laissé derrière une lui une disquette avec des données importantes que personne ne retrouve. Le commandant divisionnaire du 12ème arrondissement de Paris et qui travaille de nuit se rend sur les lieux et s’occupe de cette affaire. Malheureusement ces données vont attirer toutes les convoitises et elles demeurent introuvables. Le commandant devient une cible lorsque l’on apprend qu’il est arrivé le premier sur les lieux et qu’il a potentiellement embarqué avec lui cette fameuse disquette (une autre époque). L’intrigue n’est pas forcément des plus originales mais tout le sel des romans d’Hugues Pagan ne se trouve pas là. L’auteur écrit avec des images marquantes et campe comme dans « Le carré des indigents » son dernier roman noir en date, une ambiance pesante et poisseuse. Son personnage a bien d’autres problèmes à traiter que cette histoire de disquette et l’on apprend à le connaître au fil du roman. Un homme désabusé, torturé, en quête de sens dans son quotidien et mélomane à ses heures perdues. Un homme qui connaît comme personne la misère humaine et qui décèle avec une acuité rare les parts d’ombre chez ses interlocuteurs. Il travaille de nuit et ça lui va très bien. Il est embarqué à son insu dans cette histoire de disquette et même si au début il en a strictement rien à faire, les choses ne vont pas se simplifier pour lui. « Dernière station avant l’autoroute » est un polar bien sombre, plein de poésie dans lequel on retrouve le ton unique et travaillé de Pagan.

Dernière station avant l’autoroute, ed. Rivages, coll. Rivages noir, 8,50 euros, 432 pages.

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