Ma soeur, serial killeuse / Oyinkan Braithwaite

Un polar déjanté, deux sœurs prêtent à tout pour camoufler un meurtre.

Korede doit protéger sa petite soeur Ayoola envers et contre tout. Cette dernière a besoin d’aide, car elle a tué son compagnon dans des circonstances troubles, et elle doit faire disparaitre le corps. Nous sommes à Lagos au Nigéria et les deux sœurs ne sont pas au bout de leur peine pour que le crime passe inaperçu, même si la police nigériane ne semble pas la plus efficace du monde et qu’elles ne sont pas inquiétées. Korede après avoir aidé sa soeur tente de reprendre sa vie d’infirmière jusqu’au jour où sa soeur tombe de nouveau amoureuse d’un médecin avec lequel Korede travaille à l’hôpital. Il n’en faut pas plus pour que les évènements repartent en live et Oyinkan Braithwaite se régale à mener le lecteur par le bout du nez. C’est rythmé, prenant et les courts chapitres défilent. « Ma soeur, serial killeuse » offre un bon moment de lecture, avec juste ce qu’il faut d’humour noir.

Traduit de l’anglais (Nigeria) par Christine Barbaste

Ma soeur, serial killeuse, éditions La croisée, 18,50 euros, 244 pages.

Notes sur le chagrin / Chimamanda Ngozi Adichie

Un court livre où la colère et la tristesse de l’autrice se mêlent.

Les mots sont parfois nécessaires. Écrire sur ce que l’on ressent, sur ce que l’on vit, permet de prendre une distance par rapport à un évènement marquant. On a la sentiment que c’est ce que fait Chimamanda Ngozi Adichie dans ces « Notes sur le chagrin ». Un court livre écrit lorsque l’autrice apprend la mort de son père au Nigeria en juin 2020. Elle ne peut s’y rendre avec la pandémie et est encore plus impactée par cette nouvelle. C’est un texte très fort où les émotions de l’autrice transparaissent. Un texte dur sur la mort, le deuil et les conventions sociales qui en découlent.

Notes sur le chagrin, Ed. Gallimard, 9,90 euros, 98 pages.

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