L’art de perdre / Alice Zeniter

L’art de perdre d’Alice Zeniter édité dans la collectin de poche J’ai lu.

L’Algérie sur plusieurs générations, avec une guerre qui laisse des traces et qui prend une place importante.

Ce livre est magnifique. On se laisse porter par le récit de la narratrice qui affine son regard sur sa famille, sur l’Algérie, sur la France au fil de ses recherches personnelles. Remonter les générations s’est aussi remuer des zones d’ombres. La narratrice découvrira au fur et à mesure du livre que la petite histoire familiale est aussi construite dans des allers-retours avec la grande.

Ce livre fût une très belle surprise pour moi, aussi bien dans le fond que dans la forme. Cela m’a vraiment donné envie de partager ce bouquin avec mon entourage et de le faire découvrir.

L’art de perdre, ed. J’ai lu, 8,50 euros, 608 pages.

Tant de chiens / Boris Quercia

J’ai retrouvé avec une certaine impatience l’univers Chilien de Boris Quercia dans « Tant de chiens », après avoir quitté conquis  » Les rues de Santiago ».

Le premier opus de cette série dédiée au flic en bout de course Santiago Quinones m’avait déjà beaucoup plu. Dès les premières pages de ce second opus, l’auteur ne s’emcombre pas de fioriture et on entre rapidement dans le vif du sujet tout en découvrant la ville de Santiago au fur et à mesure du récit. On ressent l’atmosphère à la fois sombre et unique des lieux, au fil des travées citadines.

Je vous recommande cette lecture issue de l’excellent catalogue des éditions Asphalte. Un super polar donc. Dans le même genre et si vous appréciez l’écriture ciselée et les chapitres qui laissent peu reprendre son souffle, penchez-vous sur les romans d’Edyr Augusto chez le même éditeur. Je vous en reparlerai sûrement. C’est un gros coup de cœur pour moi.

Tant de chiens, ed. Le livre de poche, 7,10 euros, 224 pages.

Mon ennemi intérieur / Marin Ledun

Voici un superbe petit essai de Marin Ledun sur le roman noir, édité aux éditions du Petit écart. À noter le remarquable travail éditorial réalisé sur ce livre (couverture, papier, police).

Une présentation de l’auteur par la petite maison d’édition :

« Marin Ledun est un héritier du néopolar et du « roman noir violent ». Dans ses romans il pose la question des limites du progrès et de la maîtrise des corps dans la société industrielle. Docteur en communication politique, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les nouvelles technologies et la sociologie du travail. Il écrit également des pièces radiophoniques pour France Culture. »

 

Avec « Mon ennemi intérieur », Marin Ledun nous livre une analyse intime du rôle de l’écrivain aujourd’hui et de la place du roman noir dans notre société.

Concis, érudit mais aussi intime, ce petit livre se lit tout seul, que l’on soit amateur de roman noir ou non. On sent tout de suite que Marin Ledun est lecteur de polar avant d’être auteur, il suffit de se pencher sur les références qui défilent (Manchette, Abott, Ellroy, etc.).

Cet essai sur un genre littéraire riche mais pas toujours reconnu à sa juste valeur est vraiment à découvrir. C’est aussi l’occasion de changer des fictions que l’on connait de l’auteur. Foncez.

Mon ennemi intérieur, ed. Du Petit Écart, 10 euros, 380 pages.

Une citation pour finir :

« Le noir est une affaire sérieuse qui à la lumière des codes du polar ne se prend jamais au sérieux. »

Dans la forêt / Jean Hegland

L’histoire se dévoile lentement dans ce livre pour notre plus grand plaisir. C’est très bien amené et les évènements vont crescendo jusqu’au final qui laisse songeur longtemps après.

On distingue le contexte du récit autour des deux sœurs, Nell et Eva, et de leurs parents. Mais la forêt à côté de laquelle les sœurs vivent et la maison dans laquelle elles habitent ont aussi toute leur importance. Une maison en bout de route et loin des autres habitants de la première ville voisine.

Une vie loin de tout, voilà où l’autrice souhaite nous emmener. Le reste est à découvrir et mérite amplement le détour. On remarque d’ailleurs que l’autrice fait passer à travers peu de personnages de nombreuses émotions et questionnements sur l’existence et la société actuelle. Les péripéties, les relations humaines, les lieux rencontrés, tout cela est très justement restitués. Je vous conseille ce livre qui m’a beaucoup plu, vous ne relirez pas de si tôt des récits pareils.

Dans la forêt, ed. Gallmeister, coll. Totem, 9,90 euros, 380 pages.

Une petite citation pour entre apercevoir la justesse de la plume de Jean Hegland :

« Mais que je le touche ou que je m’enfuie, que je rêve ou que je sois éveillée, le jour de son anniversaire ou n’importe quel autre jour, ma vie entière est contaminé par le fait qu’il est mort. »

Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem / Maryse Condé

J’ai découvert ce livre grâce à une suite de hors série, dans le podcast « La Poudre » animé par Lauren Bastide (podcast que je vous conseille vivement en passant). Cette suite de hors série était consacrée aux sorcières.

Tituba est fille d’esclave et cette dernière va faire partie du procès des « sorcières de Salem », un épisode de l’histoire coloniale américaine. Nous sommes vers la fin du 17eme siècle et la logique coloniale conduit ces procès (comme dans la ville de Salem) à juger des femmes esclaves pour des actes considérés comme des outrages par les colons. La pendaison n’est plus une illusion et plusieurs d’entre elles seront pendues.

Maryse Condé conte l’histoire de Tituba, qui est l’une d’entre elles et qui très tôt dans sa vie cultive des connaissances transmises par sa mère esclave elle aussi. Cela va lui permettre d’aider ses pairs dans les plantations, de les soigner, de développer une empathie hors norme mais aussi d’entretenir un rapport à la mort tout particulier. Malheureusement, ces connaissances multiples la feront aussi passer pour une sorcière aux yeux des colons et on se rend compte rapidement que les difficultés vont se multiplier pour elle. C’est une lecture nécessaire qui mêle plusieurs sujets et qui questionne la place des femmes au XVIIe siècle dans la société esclavagiste de l’époque. On constate à plusieurs reprises que les discriminations envers les femmes viennent s’ajouter aux conditions de vie liées à l’esclavage et à la ségrégation raciale.

Maryse Condé rend hommage à Tituba en reconstituant un récit à la frontière entre la fiction et la réalité. C’est une vie qui est contée à travers une histoire puissante, un livre à découvrir et à faire découvrir.

Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem, ed. Gallimard, coll. Folio, 8,40 euros, 288 pages.

Le Chœur des femmes / Martin Winckler

« Le Chœur des femmes » de Martin Winckler, médecin et écrivain. Le roman est édité chez les éditions POL initialement et est sorti par la suite en poche chez Folio.

Jean Atwood est un jeune interne amené à réaliser son dernier semestre d’internat dans un service de consultation gynécologique. Pas n’importe lequel puisque c’est le service du docteur Franz Karma, un docteur dont Jean Atwood a entendu parler et qui représente tout ce que l’interne déteste. Sauf qu’entre les rumeurs sur ce médecin et la réalité, évidemment il y a des nuances. Jean souhaite donc passer par ce service pour obtenir le meilleur poste possible par la suite en chirurgie en faisant jouer les recommandations des chefs de clinique et autres médecins. Mais c’est sans compter sur la singularité de l’équipe soignante que l’interne va rencontrer.
Je me suis laissé porter par ce roman et ce fut pour moi une très belle surprise. On retrouve des thèmes forts dans ce livre, peu traités dans la fiction en général. Des thèmes par ailleurs récurrents chez Martin Winckler lorsque l’on écoute l’auteur donner des interviews. On en apprend beaucoup dans ce roman, que ce soit sur les violences gynécologiques, la contraception, les violences médicales au sens large ou encore la relation entre un soignant et un soigné et j’en oublie certainement. C’est le premier livre de Martin Winckler que je lis et ça m’a vraiment donné envie de me plonger dans sa bibliographie. N’hésitez pas si vous croiser ce bouquin, on se documente et on suit avec plaisir la pensée de Jean Atwood et ses rencontres. Les chapitres défilent.

Le Chœur des femmes, ed. Folio, 10.20 euros, 688 pages.

Dirty week-end / Helen Zahavi

Lecture coup de poing terminée aujourd’hui. « Dirty week-end » d’Helen Zahavi édité chez les éditions Libretto.

Les hommes sont des prédateurs et Bella la protagoniste principale a une façon bien à elle de gérer ces derniers. Je vous laisse découvrir cela par vous même et rejoindre la côte anglaise, plus précisément Brighton et ses ambiances touristiques et fêtardes. Ce qui est certain c’est que cette lecture vaut le détour et sort de l’ordinaire. Elle interpelle. À la fois oppressant, très réaliste et rythmé, le récit laisse peu de répit à son lecteur et les pages défilent.

La domination masculine et les rapports sexistes et misogynes entretenus par les hommes sont au centre du propos. Le roman est une réponse à ces comportements et fait réfléchir dans ce sens. Une réponse à travers une écriture ciselée et qui percute. Mais aussi et surtout une réponse par les actes.

Je ne vous en dit pas plus, à vous de rencontrer l’univers singulier d’Helen Zahavi. Une claque et une belle découverte pour ma part.

Dirty week-end, ed. Libretto, 8.90 euros, 224 pages.

Le couperet / Donald Westlake

Donald Westlake dans ses œuvres, un livre de poche édité chez les éditions rivages dans la mythique collection rivages noir (parmi Ellroy, Lehane et Goodis notamment). Un roman traduit par Mona De Pracontal.

Un père de famille est confronté au chômage malgré ses qualifications et adopte une méthode bien a lui pour résoudre le problème. Le récit tourne vite à la quête obsessionnelle pour ne pas être victime d’une machination qui dépasse le personnage principal. La logique économique. Un roman sombre avec une belle critique sociale en trame de fond sur une société qui licencie en un rien de temps. Pour le reste, on retrouve avec plaisir la patte de Westlake et sa façon a lui de camper de la meilleur des manières son récit, ses personnages et les scènes d’action.


J’ai longtemps attendu avant de lire ce livre. Depuis mes premiers pas dans la collection rivages noir, notamment en poche, ça faisait un moment que ce dernier me tentait et que j’entendais dire que c’était un classique dans le petit monde du polar. Et c’est une belle rencontre mais pas aussi belle que celle que j’imaginais, peut être trop d’attente. Un classique qui a donc connu un certain succès chez les amateurs de romans noirs lors de sa sortie. Un livre à part dans l’oeuvre de Westlake finalement. Pourquoi ? Car il dénote par rapport aux autres romans de l’auteur beaucoup moins sombres et où les traits humoristiques sont plus nombreux tout comme les situations absurdes (lisez « Aztèques dansants » !). Ici, le cynisme et le fatalisme au fil du récit sont beaucoup plus présents.

J’ai tout de même passer un bon moment de lecture ! L’originalité du scénario et son traitement par Westlake valent très souvent le détour.

Le couperet, ed. Rivages Noir, coll. Rivages Noir (Poche), 9.15 euros, 352 pages.

Adolfo Kaminsky – Une vie de Faussaire / Sarah Kaminsky

« Me payer pour ce que je fais ? Jamais. »

Bon alors autant le dire tout de suite, ce petit bouquin, je l’attendais avec impatience tout comme sa lecture. Le risque dans ces cas-là, c’est d’être déçu. Loupé. J’ai été soufflé par cette vie. Cette vie de faussaire qui traverse les conflits. Un faussaire qui se raconte dans ce livre par le prisme de sa fille Sarah Kaminsky. Un récit de vie où le sens des luttes, de la guerre, de la famille se retrouve à graviter autour de la vie d’un jeune faussaire en devenir.

Adolfo est confronté très tôt à la violence des hommes, car il est juif et adolescent durant la Seconde Guerre mondiale. Et très tôt, il questionne les raisons d’agir de son entourage, des membres de son village, des Allemands qui occupent la France, les raisons d’un premier conflit qui dure (la Seconde Guerre mondiale) et les moyens de participer à la fin de ce dernier. Pourquoi les déportations, pourquoi les stigmatisations, le jeune Adolfo reçoit ces questions de plein fouet alors qu’il est encore très jeune. Il croisera par la suite d’autres conflits pour lesquels il s’engagera.

Le reste des événements pour le jeune Adolfo va finir par s’enchaîner et est parfaitement résumé dans le titre : « Une vie de faussaire ». Et quelle vie. Ce serait dommage de livrer les débuts du personnage en tant que faussaire tout comme le contexte dans lequel il a grandi, mais ce que je peux vous dire, c’est que cet homme a fait très rapidement preuve d’une singulière maturité et a dépassé précocement ses questionnements d’enfant. La souffrance sous toutes ses formes qu’il va rencontrer à travers la Seconde Guerre mondiale va finir par agir comme un déclencheur. Un désir précoce de résistance émerge et on le voit naître ligne après ligne dans ce récit de vie. Ce désir est très bien restitué par sa fille, Sarah Kaminsky. Voici un extrait du résumé du livre, pour entrapercevoir le rôle du faussaire.

« Quand, à 17 ans, Adolfo Kaminsky devient l’expert en faux papiers de la Résistance à Paris, il ne sait pas encore qu’il est pris dans un engrenage infernal, dans une course contre la montre, contre la mort, où chaque minute a la valeur d’une vie. Durant trente ans, il exécutera ce méticuleux travail de faussaire pour de nombreuses causes, mais jamais pour son propre intérêt. »

« Jamais pour son propre intérêt », tout y est.

C’est aussi pour cette raison que cette biographie écrite par sa fille m’a autant touchée. Il y a quelque chose d’ultra sincère et en même temps de très humble dans le récit du père à sa fille (les questions de sa fille autrice, apparaissent ponctuellement dans le livre). Un récit aussi destiné à la mère de Sarah, Leïla (le livre lui est dédicacé en début d’ouvrage). C’est une grande aventure humaine mais c’est aussi une grande aventure familiale en sous-texte.

On distingue petit à petit dans ce récit la vie d’un homme qui parfois se perd, parfois prend le dessus face aux grandes luttes, aux grands conflits rencontrés. Ces deniers le dépassent souvent et pourtant, Adolfo cherchera une très grande partie de sa vie à avoir une prise sur eux, à s’engager contre ces conflits. À résister à cette violence. À y regarder de plus près, on voit aussi apparaître la vie d’un homme qui questionne le sens à donner à une vie de famille. Quel sens peut avoir cette vie de famille en parallèle à ces luttes qui paraissent au premier abord essentielles ? Que faire passer avant ? Les dilemmes sont nombreux, mais jamais tranchés. C’est une des grandes forces du personnage , mettre en perspective ses actes sans trancher systématiquement et ne jamais renier ses valeurs pour autant. Même si il faut remettre ces valeurs sur la table pour les sous-peser. Rien n’est acquis et la résistance du faussaire est exemplaire, elle est teintée d’un courage (un courage hors norme, vous le découvrirez), mais surtout elle est teintée de justesse dans tous les actes d’Adolfo Kaminsky.

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de ce livre. Un grand témoignage pour ma part, qui va résonner longtemps.

Adolfo Kaminsky – Une vie de Faussaire, ed. Le Livre de Poche (initialement paru chez Calmann-levy), 7,20 euros, 264 pages.

La nuit des chats bottés / Frédéric H. Fajardie

« On va tout faire péter ou bien ? »

Si l’on souhaite trouver une ligne directrice à ce petit bouquin qui se dévore d’une traite, ce serait plutôt l’idée.

Ce court roman noir de Fréderic H. Fajardie publié pour la première fois en 1993, nous amène à rencontrer des personnages qui trouvent un sens à ce joyeux bordel qu’est la vie en utilisant un matériau des plus efficaces : j’ai nommé l’explosif. Simple, efficace, basique. Et lorsque l’un des protagonistes est un expert en la matière, on ne boude pas son plaisir et on se laisse tenter à imaginer la suite.

Stephan est donc un ancien artificier de l’armée. Jeune homme faisant couler sa vie monotone, une vie qui le rend blasé jusqu’à une rencontre qui va changer la donne. Une rencontre qui va foutre un sacré boxon notamment dans la capitale. Une rencontre qui est à l’origine d’un parcours parsemé d’odeur de poudre. Un parcours où d’autres anciens de l’armée et des policiers plus ou moins lucides sur les enjeux de cette quête, se retrouvent à graviter.

Une quête très originale se met donc en place par le biais du protagoniste principal. Alors vous pourriez me dire on ne fait pas tout péter comme ça, sans raison. Et par amour ? C’est une première lecture et c’est ce qui va amorcer le parcours de Stephan suite à sa rencontre avec Jeanne. Fajardie oblige, la problématique sociale et sociétale est aussi de la partie bien calée dans le fond. Une forme de révolution au sens propre, palpable, par l’action se construit et prend forme page après page. Cette dernière va enclencher la suite des événements. Une révolution pas si propre que cela lorsqu’on y réfléchit. Vous le verrez par vous-même, on parle tout de même d’explosifs.

Cette révolution en forme d’hommage à un courant anarchiste libéré de tout joug semble aussi poser des questions à une autre échelle. Et cette deuxième lecture d’ordre social irrigue tout aussi bien ce court roman. Dénoncer les conditions de travail ouvrières, les manigances des politiques au pouvoir, percevoir la fine frontière entre les « bonnes actions » et les « mauvaises », on distingue de nombreux thèmes à l’arrière-plan du récit. Et finalement, jusqu’où aller pour une cause qui apparaît juste ? Tout faire péter ? Risquer la vie de certain.e.s ? A vous de voir. Stephan et ses compères semblent avoir déjà fait leur choix.

La prose de Frédéric H. Fajardie ne fait pas dans la fioriture. Ici, on ne retrouve pas la phrase de trop et le rythme est soutenu. L’action d’une scène est campée en quelques lignes avant de passer à une autre en un clin d’œil. Pour autant, la gouaille des personnages du néo polar des 70’s est de mise avec les clichés qui vont avec certes, mais sans faire perdre pour autant son charme au bouquin. Une lecture qui coule tout seule. Qui pose les bonnes questions, juste ce qu’il faut pour laisser la place à la réflexion une fois la dernière page tournée. Et cette dose de surréalisme dans l’action (et si un jour ça partait vraiment en vrille comme ça ?) nous laisse aussi songeurs.

Au passage, il est à noter le très bon boulot des éditions Gallimard dans leur collection La petite vermillon avec une belle couverture. Les ouvrages de cette collection méritent souvent le détour et attirent l’œil sur les étals des libraires. Une couverture de chat pour ce roman en référence au petit gang des « Chats bottés » qui se forme autour de Stephan.

Un bon moment de lecture en somme, où le courant anarchiste rencontre le roman noir pour composer un joli feu d’artifice.

La nuit des chats bottés, ed. Gallimard, coll. La petite vermillon, 7,10 euros, 202 pages.

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