Le Chien de Schrödinger / Martin Dumont

Un roman plein d’humanité, avec une relation poignante entre un père et son fils.

Après avoir beaucoup apprécié « Tempo », les tribulations d’un homme qui compose avec ses rêves de musicien et sa toute nouvelle paternité, je découvre le premier roman de Martin Dumont avec « Le chien de Schrödinger ». Un court roman qui tisse la relation entre un père et son fils alors que ce dernier apprend au fil du livre qu’il est atteint d’une maladie incurable. Jean qui a élevé son fils seul, suite à la perte de sa femme dans un accident, s’apprête à faire face à ce nouvel évènement. Il s’en veut d’autant plus qu’il n’a pas vu venir la maladie chez son fils, les petits coups de fatigue, les vomissements. Il doit pourtant se rendre à l’évidence, la maladie est bien là et lui met un véritable coup de massue. Martin Dumont écrit avec beaucoup de précision dans le choix des mots pour décrire cette maladie, les conséquences sur le corps, l’acceptation de cette dernière et le bouleversement que cela représente dans la vie des proches. Ce court texte est aussi un joli instantané d’une relation forte entre un père et son fils d’une vingtaine d’années. On voit les souvenirs remonter lorsque l’on suit la pensée de Jean, alors qu’il roule dans son taxi pour tenter d’oublier que Pierre est hospitalisé. Leur complicité transparait à travers la pratique de la plongée ou à travers leur rapport à l’océan. Martin Dumont porte aussi son attention sur les soignants et soignantes derrière les malades, leur capacité à écouter, à prendre du recul face aux réactions des proches. On distingue une réflexion sur la capacité à apporter une réponse nuancée, souvent, et sans brusquer l’entourage du patient ou le patient lui-même.

Le Chien de Schrödinger, ed. La croisée, 15 euros, 144 pages.

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