Police du peuple / Norman Spinrad

Un roman noir qui questionne le rôle de l’institution policière.

La saison des ouragans à la Nouvelle-Orléans se répète chaque année, ajoutez à cela une très mauvaise combinaison avec la crise économique locale qui touche la ville et vous avez l’environnement dans lequel se déroule le roman de Norman Spinrad. La population ne peut plus rembourser les emprunts des habitations et plusieurs personnes sont menacées d’expulsion. La crise n’est pas loin. Luke Martin, policier de son état, est chargé de s’occuper des litiges en lien avec ces expulsions. Jusqu’au jour où il reçoit lui-même un avis d’expulsion. Il décide de ne pas laisser passer cela et va alors mettre le nez dans la politique locale avec toutes les magouilles qu’elle cache. Il souhaite remettre en question son expulsion. Luke faisant partie des forces de l’ordre, il se sent pleinement légitime pour le faire. Il rencontre alors des truands mais aussi de mystérieux personnages vaudous, le tout dans une atmosphère où l’institution policière est plus que jamais remise en question. « La police du peuple » est un roman noir qui se tient mais qui donne la sensation de ne jamais décoller. Le propos est bien là mais on a du mal à accrocher avec les personnages. Le tout manque de rythme, dommage. Si vous voulez vous baladez du côté de la Nouvelle-Orléans j’aurais plus tendance à vous conseiller les polars de Sara Gran et de son héroïne Claire DeWitt.

Police du peuple, ed. Fayard, 20,90 euros, 300 pages.

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